Comment ai-je découvert le Huna?

Mon parcours de vie a toujours été animé par une quête de sens. Face à nombre d’ expériences fort déstabilisantes, j’ai souvent été projetée hors de ma zone de confort à la recherche de solutions. En fait, je me suis progressivement retrouvée face à des défis de plus en plus grands où les mêmes forces contraires continuaient de s’affronter à l’intérieur de moi : oser ou avoir peur…me poussant à l’extrême limite à oser vivre pleinement ou à avoir peur et à m’abandonner. Mais qu’est-ce qui n’allait pas?

Je l’ignorais à l’époque; plus tard j’ai compris que j’avais reçu des
cadeaux de croissance à chaque fois que j’ai OSÉ.

En me projetant dans une série de défis de santé , la vie m’a obligée à questionner ce qui se passait en moi. En quinze ans, je m’étais attirée quinze méningites, de l’hypoglycémie, une centaine d’allergies alimentaires.

À cette époque j’étais très frustrée à l’idée d’avoir des limites.  À chaque regain d’énergie, je les repoussais, occultant certaines émotions, refusant d’être étiquetée malade et faible. À mon insu, mon subconscient avait trouvé la solution pour m’arrêter et me forcer à prendre soin de mes blessures.

Lorsque le combat intérieur était trop intense,
j’allais me « re-poser à l’Hôtel –(Dieu) ».

L’Hôtel-Dieu, un lieu  familier que j’ai pu entrevoir sous une nouvelle perspective. En fait, au début de ma carrière,  je travaillais en milieu hospitalier, carburant à l’amour auprès des enfants.  J’y ai surtout accompagné, avec beaucoup d’admiration et de tendresse,  des enfants leucémiques en phase terminale.  Mes interventions portaient également sur les enfants hospitalisés à la suite d’abus graves, sollicitant des ressources insoupçonnées en moi pour les soutenir dans leur développement très perturbé.  Je vivais pour ces relations intensément riches qui m’apportaient les plus belles leçons de vie. Avec le recul, je perçois à quel point  ces enfants placés sur mon parcours de vie m’ont formée, tels de grands maîtres.

Après plus de deux ans à cet emploi où j’avais le privilège d’offrir essentiellement une présence attentive animée par de l’amour, tout a basculé. Avec une première méningite, les médecins m’ont suggéré de quitter le milieu hospitalier car je leur semblais trop vulnérable. Tout s’écroula autour de moi car à l’image de mon père médecin, je trouvais tellement signifiant de travailler auprès de personnes blessées. J’avais toujours admiré son enthousiasme et son dévouement lorsqu’il partait en urgence vers l’hôpital.

Je pensais qu’il détenait là, une clé pour être heureux!

Finalement, mon subconscient m’a ramenée dans ce milieu, comme patiente,  à intervalles de plus en plus rapprochés en réponse à des programmations mal ajustées. Ces temps d’arrêt ressemblaient étrangement à de la méditation forcée. Mes pensées désajustées réclamaient d’urgence une rectification. Après treize méningites, d’inexplicables allergies alimentaires m’ont fait régurgiter mes repas deux ou trois fois semaine. J’étais évidemment en perte de vitalité alors que des tests d’hypoglycémie m’obligeaient à manger aux deux heures et demie, 35 hydrates de carbone, bien calculés pour maintenir un certain équilibre.

Les complications de santé se multipliaient tandis que  la vie m’abandonnait peu à peu.  J’étais en survie. Mes soirées se limitaient à planifier mes repas-collations du lendemain et je m’y soumettais pour avoir droit au travail.

En mars 1993, j’ai eu vent d’une formation au cours de laquelle on faisait référence au Huna. Devant l’impossibilité de trouver une solution acceptable pour vivre normalement et intriguée par l’aspect mystérieux d’un savoir ancestral autochtone, je me suis ouverte à une nouvelle perspective. J’ai spontanément intégré sans jugement l’esprit des enseignements reçus. Surprise! Huit jours plus tard, une énergie inusitée me vivifiait. J’ai voulu immédiatement tester mon état de santé en ingurgitant durant trois jours le « junk food » le pire à mes yeux. Aucune trace d’hypoglycémie ou d’allergies alimentaires ne sont réapparus depuis. En février 2014, mon neurologue confirmait par écrit mon auto-résolution du phénomène de méningites à répétition depuis 1997. Mon cheminement antérieur a sûrement pavé la voie vers ma guérison qui s’est complétée avec la carte gagnante du Huna que j’étais prête à jouer.

Convaincue de la puissance de ce savoir autochtone, j’ai depuis plongé corps et âme dans l’appropriation de cette philosophie de vie auprès du Huna Research où se regroupaient, entre autres,  des chercheurs en psychologie et en anthropologie.  Passionnée, j’approfondis et je repousse constamment les limites de l’expérimentation dans le champ de l’énergie invisible qui guide nos pensées et nos actions. La curiosité m’a notamment amenée un peu plus tard à Hawaï. Depuis, j’offre régulièrement des conférences  sur cette approche de conscience qui  soutient la relation à la vie. J’accompagne également les  individus et les groupes engagés dans un processus de transformation, au delà du contexte de la santé (travail, famille, éducation, etc.).  En prenant conscience de ce qui les anime dans la relation à soi et aux autres, ils s’ajustent d’eux-mêmes à leur réalité changeante.